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Gaegal

29 août 2008

Extrait

"[...]Un Homme dont la pudeur est profonde rencontre des destinées et ses décisions les plus délicates sur des chemins où peu de gens s'engagent et dont ses proches et ses familiers doivent ignorer l'existence : le péril que sa vie court se dérobe à leur yeux, de même que sa sécurité reconquise. Cet homme secret, qui use instinctivement de la parole pour se taire et taire ce qui doit rester enfoui, qui invente inépuisablement des ruses pour se soustraire à la communication, cet homme, dis-je, ne désire rien tant que de voir un masque lui tenir lieu de visage dans l'esprit et le coeur de ses amis; et s'il ne le désire pas, ses yeux s'ouvriront un jour, et il verra qu'il se confond tout de même avec un masque, et que c'est bien ainsi. Tout esprit profond a besoin d'un masque; je dirais plus : un masque se forme sans cesse autour de tout esprit profond, parce que chacune de ses paroles, chacun de ses actes, chacune de ses manifestations est continuellement l'objet d'une interprétation fausse, c'est à dire plate. [...]
Il importe de se prouver à soi même qu'on est destiné à l'indépendance et au commandement, et cela au bon moment. On ne doit pas éluder l'obligation de faire ses preuves, bien qu'il n'y ait peut-être pas de jeu plus périlleux et qu'en définitive il s'agisse seulement de preuves dont nous sommes nous-même les témoins et les seuls juges. Ne s'attacher à aucune personne, fût-ce la plus aimée - toute personne est une prison, et aussi un refuge. Ne s'attacher à aucune patrie, fût-elle la plus souffrante et la plus démunie - il est déjà moins difficile de détacher son coeur d'une patrie victorieuse. Ne s'attacher à aucune compassion, s'addressât-elle à des hommes supérieurs dont un hasard nous révéla le rare martyre et l'abandon. Ne s'attacher à aucune science, nous attirât-elle par la promesse de découvertes les plus précieuses, des découvertes qu'elle semble nous réserver. ne pas s'attacher à son propre détachement, à cette volupté du lointain qui est celle de l'oiseau volant toujours plus haut pour voir l'espace s'élargir sous ses ailes, - c'est le péril de celui qui vole. ne pas s'attacher à ses vertus et ne pas sacrifier son être total à une particularité quelconque, par exemple à son goût de l'hospitalité, péril par excellence des âmes nobles et riches qui sont prodigues et comme insoucieuses d'elles-mêmes et portent jusqu'au vice la vertu de générosité. On doit savoir se garder; c'est la plus forte preuve d'indépendance. [...]"
Nietzsche, Par-delà bien et mal, Partie II : Esprit libre

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10 août 2008

Retour de flammes

Me voilà a la veille du départ en micro vacances, et me vois victime d'un retour de spleen teinté une fois n'est pas coutume d'alcoolisme. 2 mois et demi se sont écoulés depuis la rupture, et une chose est sûre, la pilule n'est pas passée.
Chaque souvenir me renvoyant aux 4 ans en question font resurgir en moi une tentation autodestructrice. En vérité, le seul élément me renvoyant un espoir de félicité est incarné par C., mais même en ce domaine ma raison me pousse a croire que mes attentes ne sont fondés que sur une naïveté primaire.
C'est alors qu'apparait le problème central : je suis incapable d'envisager un quelconque retournement de situation débouchant sur un environnement viable. Passés l'optimisme et le pessimisme naturel de rigueur, l'objectivité me pousse a croire que le schéma actuel a de forte probabilité de se prolonger pendant une période relativement longue.
En l'occurence, le climat présent se nourrit de ma motivation et tend à me rendre amorphe, débouchant sur un cercle vicieux d'attente de l'événement improbable me sortant de mon inertie.
Me refusant d'entrer dans une configuration prenant la rancune en moteur durable, j'en viens à me demander de quoi sera fait la suite des événements.
Il est toutefois bon de noter que ce post a été rédigé sous l'emprise d'un nombre suffisant de verres, entrainant évidemment une exagération de ma mélancolie.
Restons optimiste, les vacances vont me vider la tête et faire apparaitre une motivation invisible à ce jour, plus tangible que les bribes réunies jusqu'alors.

9 août 2008

Reprise de la plume ("du clavier" eut été moins châtié)

Reprise officielle de ce blog, je vais néanmoins tenter de lui conférer un tournant moins dramatique.
Nous voilà donc en août, encore un mois et le rythme va s'accélérer. Suis-je véritablement prêt à endosser une posture de bon élève, afin de sauver au moins les apparences? En l'état des choses, le projet me semble risqué, et ainsi je me dois de me sortir de ma torpeur actuelle, même en l'absence de femme à mes côtés.
Pour ce faire, je m'évade quelques jours a Zandvoort, incarnant une rupture avec la monotonie de cette période. Espérons que celle-ci sera suffisante pour focaliser mon attention sur mes priorités.
Mes domaines d'intérêt avancent a leur rythme - belle formule pour signifier un ralentissement évident dans l'approche de certaines - mais c'est bien l'introspection principale qui monopolise ma motivation.
Ainsi, le seul critère pouvant véritablement me définir, et ce quelque soit mon humeur, c'est une absence de certitude concernant mon rôle social au sens large. Outre un flou artistique concernant mon avenir professionnel, je me fais une spécialité de chasser toutes formes d'automatismes concernant mes rapports sociaux, ressassant sans trêve les possibilités offertes et ne faisant que des choix temporaires destinés à apporter à ma réflexion une base empirique.
A mon sens, la seule véritable recherche de vérité digne d'y consacrer sa vie est une vérité sociale, puisque majoritairement artificielle, où chacun est en apparence maitre de la suite des événements, mais relevant toujours d'une logique s'inscrivant dans une continuité d'événements.
Cette recherche conduit à deux aspects complémentaires. Dans un premier temps, elle passe inévitablement par l'approfondissement de la connaissance des sciences humaines, afin de cerner les contours d'un système complexe applicable en l'espèce à la logique des comportements des milieux sociaux m'environnant.
Cependant, le processus ne s'arrête pas là. Le second versant de cette recherche me concerne plus égoïstement, puisque destiné à satisfaire une certaine forme de principe conduisant à une recherche de marginalité légitime. Par ceci, j'entends un certain type de réaction me conduisant inévitablement à remettre en question chaque choix dès que l'évidence me conduit à conclure que celui-ci a été guidé par un mécanisme échappant à mon contrôle direct, mécanisme foncièrement lié à mon faible mais malgré tout présent degré de socialisation.
En bref, plus mon travail avance, et plus il est ralenti par des réflexions souvent futiles mais inéluctables.

2 août 2008

Il faut un début à tout (recopié)

Après une phase un peu floue en compagnie d'une connaissance féminine (d'ailleurs ce flou a vocation à se continuer de par la nature même de nos 2 personnalités et des circonstances), une phase active voit le jour.
Je fais l'effort de m'entourer autant que faire se peut, et ce par différentes méthodes, du plus grand monde possible et pour autant en petit nombre, dans l'idéal en tête à tête.
N'y voyez là aucune volonté de réconfort, car en ces personnes je ne peux trouver aucune véritable compréhension. Non, la question n'est pas là, d'ailleurs le seul intérêt personnel abouti de ces entrevues est de tester certaines phrases, certaines tournures, certains excès de langage, cherchant le choc.
Pourtant, je me retrouve chaque jour à cotoyer ces personnes qu'auparavant je fuyais. La raison est simple, je suis certain de mon influence sur celles-ci, pouvant ainsi commencer à infléchir un noyau social concret. Le point commun à tous ces gens est de ne pas se connaitre, ce qui rend la tâche bien plus aisée j'en conviens.
Pour changer le monde, il faut bien commencer par en changer ses habitants... tout est une question d'échelle. J'ai l'alibi excusable de la souffrance et de la stagnation impliquées par cette période morne.
C'est promis en d'autres circonstances je trouverais d'autres méthodes plus franches et claires, mais en l'espèce ma conscience se porte à merveille, et mes efforts ne me coutent pas si cher qu'envisagés.

2 août 2008

Grands objectifs et entousiasme fluctuant (recopié)

Le but de ce blog étant a priori plutôt personnel, je m'en vais me fixer par écrit des projets persistants nés de la rupture indigérable.
Ne pouvant faire confiance a l'autre pour me réaliser à travers l'unité du couple, je suis donc confronté à un vieux démon, la recherche de perfection collant à un certain imaginaire évidemment bobo classe moyenne.
Bercé par des phrases plutôt que par des grands discours, je m'en réfère à une interprétation piratée d'un proverbe chinois : "Pour accomplir sa vie, un homme doit planter un arbre, faire un enfant et écrire un livre".
J'en conclue qu'il me faut atteindre une certaine forme de connaissance, de séduction et de trace concrète, construite dans ce monde.
Pour la trace, j'ai le temps, rien ne presse. Autant ne pas laisser une trace bâclée.
Pour la connaissance, c'est une longue histoire. Toute ma vie, étant plutôt poussé vers les matières scientifiques, je n'ai eu de cesse que de me poser l'inévitable question : "A quoi bon?". Cheminement du concret à l'abstrait, j'en viens à réaliser l'évidence, il me faut commencer par les sources de la réflexion, la philosophie.
Dans l'idéal, je cherche à développer deux choses en parallèle. D'une part je cherche véritablement à ingurgiter les cheminements de pensée philosophiques. Outre cette évidence, joignant l'utile au semi agréable, je développe une technique d'appréhension respectant mes principes, gardant une certaine objectivité, un recul peut on dire. Ainsi, ces raisonnements et approches se fondent dans un système logique préalable.
Cela peut paraitre futile de prime abord, mais si je ne me fait pas un tant soit peu confiance, je pars perdant.
De plus, cette stratégie a le mérite de me permettre d'entrevoir plusieurs disciplines de front sans mélanger l'ensemble dans un grand tout flou et inutile (Oh joie des études et de l'obligation de résultat me poussant inévitablement à réussir en droit).
Ce pavé doit trouver sa fin, donc je repousse le reste de ce sujet vaste à plus tard, la perfection attendra...

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2 août 2008

Conclusions sur fond de reproches (recopié)

Concrètement, le seul reproche qu'on me m'ait jamais formulé, et ce à différentes reprises, est d'étouffer mon entourage, de trop en demander à chacun.
Après une période de déni, par incompréhension pure, j'en viens à éclaircir les raisons de ceci. Certes, je ne peux m'empêcher de projeter mon microcosme dans un idéal ayant pour référent mon échelle de valeur. Il faut pour autant rattacher ceci à une demande explicite de celui-ci afin d'incorporer les dites valeurs.
Comme déjà cité, c'est bien le manque de valeurs fortes qui font la médiocrité du monde dans sa globalité. Mon seul charme est d'afficher sans retenu un certain sacrifice en faveur de principes par essence supérieurs à l'intérêt immédiat, à la félicité éphémère, privilégiant le bilan à la nostalgie. Je poignarde mon bonheur en vue et su de tous afin de faire de ma vie une oeuvre réfléchie, un outil au service d'un dessein plus grand.
En ce sens, il m'est interdit de me considérer unique, et de séduire tout en m'estimant seul a pouvoir faire usage de l'essence même de cette séduction.
L'usage du dit reproche en argument principal de l'éloignement qui s'en suit en pratique n'est à mon sens qu'une fuite pure et simple vers un épicurisme nauséabond. On ne vit qu'une fois, se rendre compte au milieu de celle-ci que les bons souvenirs ne mènent à aucun édifice digne est une éventualité qu'il ne m'est pas permis d'emprunter.
Refusant d'être exclusif, je souhaite a tous ceux qui ont choisi cette voie un bonheur certain, mais je fait la promesse d'être absent si besoin est de recoller les pots cassés... à bon entendeur....

2 août 2008

Quand la rancune devient un moteur.....(recopié)

Après quelques semaines passées à digérer les évènements récents et à simuler une certaine posture sociale, je suis contraint de faire un premier constat. L'absence totale de morale collective, d'une certaine forme d'empathie, simplement de bien ou de mal, tout ceci au profit d'une forme exacerbée d'individualisme aveugle, me rend malade.
A ce jour, mon principal moteur de vie est incarnée par une forme de rancune particulière. Je ne vois aucune raison de céder, tant le bien fondé de mes convictions me parait évident. Je sais pertinemment devoir endurer différentes souffrances, mais du point de vue actuel cela me parait en valoir la peine.
La machine est donc en marche, sur une trame de vengeance corrosive, prête a écraser le monde pour si ce n'est le forger tout du moins l'incliner partiellement et à l'échelle qu'il me sera permis d'atteindre. Etonnamment, je suis sur ce sujet utopiste plutôt confiant, mon ambition guidée par quelque chose d'impalpable et d'inextinguible.

2 août 2008

Citations fertiles (recopié)

" La question de savoir s'il y a lieu de reconnaitre à la pensée humaine une vérité objective n'est pas une question théorique, mais une question pratique.
C'est dans la pratique qu'il faut que l'homme prouve la vérité, c'est à dire la puissance de sa pensée dans ce monde et pour notre   temps. La discussion sur la réalité ou l'irréalité d'une pensée qui s'isole de la pratique est purement scolastique "     Marx - Engels

" La croyance que rien ne change provient soit d'une mauvaise vue, soit d'une mauvaise foi. La première se corrige, la deuxième se combat.
Quel argument ? demandez vous : simplement le goût de l'existence à critiquer, la dure joie des vérités à desceller et la nécessité impérieuse du monde à repeindre.
Si vous ne pouvez être des saints de la connaissance, soyez en au moins les guerriers ."
                                               Nietzsche

                         

" S'il peut y avoir la moindre chance d'atteindre l'oreille de l'autre, ce n'est qu'en donnant le plus de tranchant possible à son propos.
Voilà pourquoi le trait est ici accentué. Les temps heureux ou l'on pourrait s'en dispenser, où l'on pourrait éviter l'outrance et faire dans la sobriété, ne sont pas encore venus "
Anders

" Le sommeil de la raison engendre des monstres " Goya

" L'indifférence fait les sages et l'insensibilité les monstres " Diderot

2 août 2008

Création futile (recopié)

Voila, la relative perte de repère actuelle traversée me conduit à ressentir le besoin de m'exprimer, de chercher. Alors certes, ce travail peux se faire abstraitement, mais ce blog permet de garder une trace de mon cheminement. Cette démarche me parait inutile mais quelque chose en moi me dit qu'a posteriori l'intérêt naitra, ne serait-ce que d'un point de vue humoristique.
Alors comme l'ont dit avant moi des grands penseurs.... c'est Darty mon kiki!

2 août 2008

Refonte

Le premier blog ayant buggé, je m'attelle a faire renaitre les anciens pavés afin de me remotiver a mettre par écrit mes élans.
En préambule, même si ce site a peu de chance d'être consulté, il est bon de préciser que chaque message n'est le reflet que de mon humeur éphémère ayant donné lieu a une envie de gratter, en aucun cas d'un état d'esprit rémanant.
Bref, à la relecture de certains articles, j'en ressens moi même un certain ridicule, mais sur le moment cela me paraissait juste.
On est reparti pour une bonne dose d'égocentrisme....

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